Publié dans Editorial

Un point de convergence 

Publié le mercredi, 15 février 2023

De tous les aspirants au poste de la magistrature suprême du pays, quatre postulants émergent du lot : Rajoelina Andry Nirina, tenant du titre, Ravalomanana Marc, ancien Chef de l'Etat, Siteny Andrianasoloniaiko, prétendant affiché et Rajaonarimampianina Hery, ex-Président de la République.

En apparence, ils partagent dans la stratégie adoptée un point de convergence à savoir le « terrain, le peuple ». Un semblant retour à la « source », à la « base ». A chacun, l'objet de ce … retour. Seulement et d'emblée, on sent pour certains un relent de démagogie, un vrai souci pour d'autre d'aller descendre sur terrain pour apporter des solutions aux mille et une tracasseries du Vahoaka.

A tout seigneur, tout honneur, Rajoelina Andry Nirina, l'actuel Chef de l'Etat, le tenant du titre, une forte probabilité d'être candidat à sa propre succession, annonça à Ilaka-Est, District de Vatomandry, Région Atsinanana lors du lancement du reboisement national, que désormais il va s'occuper du « sosialim-bahoaka ». Il consacrera le clair de son emploi du temps à aller voir le peuple, sur terrain en apportant des solutions urgentes aux problèmes urgents. Et ordonne aux membres du Gouvernement d'en faire autant. Tellement le peuple s'embourbe dans des situations inextricables, misère intenable, insuffisance alimentaire, insécurité dérangeante, qu'il faille trouver de façon urgente les voies et les moyens pour s'en sortir quitte à remercier certains ministres. Rajoelina enjoignit le Gouvernement d'arrêter du moins momentanément les chantiers d'infrastructure afin de se concentrer aux questions sociales touchant directement le peuple.

Ravalomanana Marc, ancien Chef de l'Etat, en tout cas un ancien de ceci, ex de cela, candidat déclaré aux élections de novembre, se sent obligé de descendre sur terrain pour « remobiliser la base » et ce sous la forme d'un congrès régional ou autre.

Siteny Thierry Andrianasoloniaiko, un sportif converti à la politique, se lance dans une aventure sur un terrain inconnu et parfois glissant. Président du Comité olympique du pays et président de la Confédération africaine du judo, Siteny vise, discrètement pour le moment, le sommet. Et pour ce faire, il va faire le tour du pays, descendre sur terrain pour avoir dit-on une idée exacte de la situation avant de décider publiquement. Le judoka de 6ème dan, champion de Madagasikara, député de Toliary I (IRD), laisse entendre qu'il apportera son expertise pour « sauver » le pays. CQFD !

Hery Martial Rajaonarimampianina, l'ancien Chef d'Etat, expert-comptable de son état, débarque au pays après une absence de quatre ans, déclarait à sa descente d'avion qu'il est là pour « voir et écouter ». Des descentes sur terrain sont donc prévues dans son agenda.

Mais, le peuple n'est pas ou plus dupe. Il n'est pas sans savoir qu'on fait semblant de s'intéresser à ses soucis en ces temps d'élection prochaine. Fini le scrutin, élu ou pas, on l'ignore et on le laisse se débrouiller de ses propres comptes ! Dans tous les cas de figure, la vraie question consiste à déterminer vers quel « peuple » et quel « terrain ». Dans le pays, tout a évolué ! Le peuple ou le terrain de 2002 n'est plus celui de 2009 encore moins de 2023 ! Les belles paroles ou les vaines promesses ne marchent plus. Seuls comptent les actes concrets.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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